
"Réflexions d'un arbre sur l'eau" - 2005 - Photographie de Laure Molina (étape 5)
L'eau partenaire essentielle
À Venise, mes partenaires principales ont été l'eau et la marée, ce qui m'a permis d’officialiser mon travail autour de la « culture de l’irisation ». L’eau est un sujet que je retrouve car j’ai étudié cet élément pendant trois années, entre 1999 et 2001. La démarche est intrinsèque à un apprentissage chamanique que j’ai suivi, qui a consisté à me connecter avec l’eau et le feu. Cette expérience m’a appris à communiquer avec ce que l’on appelle notre base identitaire, notre structure cellulaire, moléculaire, atomique. Cette relation au monde microscopique a permis une conscience particulière. Ma volonté dès lors a été de partager car il aurait été égoïste de garder l’enseignement. Cette conscience identitaire dans sa dimension la plus microscopique est peut-être la clé à la crise écologique que le monde vit. Baptiste Morizot, dans le texte La crise écologique comme crise de la sensibilité, explore comment notre perception de la nature influence nos interactions avec le monde vivant et comment une approche plus sensible et attentive pourrait transformer notre relation à l'environnement. J'ajouterai que la crise est aussi et avant tout un problème de conscience et tout mon travail artistique et d'exploration de la société, est d'identifier les liens qui permettent de l'ouvrir et l'amplifier. D'autres auteurs, comme Edgar Morin, affirment que les solutions peuvent émerger de capacités cérébrales encore non développées.
L'eau et la Vie
Si l’on y songe, l’eau est présente presque partout. Quand des scientifiques découvrent une nouvelle étoile ou planète, le premier élément qu’ils cherchent est la présence ou non de l’eau. L’eau, c’est la vie, elle compose toute forme vivante. Notre corps serait composé de 65 % minimum d’eau, ce chiffre variant selon les sources multiples qui en parlent. Le pourcentage qu’on accorde à sa présence est variable. À chaque moment de notre respiration, nous inspirons ses molécules par simple automatisme. Chaque être vivant est constitué de molécules d’eau, qui se répètent et sont présentes dans chaque sujet, qu'il soit plante, animal ou humain. L’eau relie les êtres vivants mais combien en ont conscience ? Si nous pouvions être conscient de ce monde vibrant autour de nous, quelle en serait la perception et les réflexions associées ? Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi l’être humain ne sent-il pas tous les éléments qui le composent ? Erwin Schrödinger, dans son livre Qu'est-ce que la vie ?, s‘interroge : « Si nous étions des organismes suffisamment sensibles pour qu'un seul atome ou même quelques atomes puissent produire une impression perceptible pour nos sens, grand Dieu, à quoi ressemblerait notre vie ? ».

Visuel performance avec l'eau : "Wo-Man" à Milos en Grèce - Mai 2024
L'eau dans la science
Certes, on aborde le monde microscopique mais on ne peut pas le voir, sa dimension ne permettant pas à notre cerveau de le mettre en forme. Luc Montagnier, scientifique nobélisé pour ses recherches, avance, dans une interview, que la conscience est l’élément le plus difficile à faire changer mais qu'elle est indispensable pour l'évolution d'une société. Son interview évoque aussi les recherches de Jacques Benveniste, lesquelles ont provoqué un scandale dans la communauté scientifique en 1989. Les médias ont résumé ses recherches en un titre : La mémoire de l’eau. Écoutant Benveniste dans une de ses nombreuses interviews, la meilleure formule pour décrire le résultat de ses recherches est la suivante : « C’est comme si l’eau se souvenait d’avoir vu une molécule, qu’elle exprime la fonction de cette molécule, alors que la molécule elle-même a disparu physiquement. […] C’est ce qu’on a trouvé mais personne de l’équipe ni moi ne savons ce que cela signifie réellement ». Ces recherches ont été rejetées par les autorités scientifiques et politiques, avec toujours le même refrain, et ce, comme pour chaque domaine de la société française : des consciences qui ne sont pas prêtes à lâcher leur structure trop rigide pour l’époque que nous vivons. Des structures mentales qui vont s'attarder sur une faute, le diable se cachant dans le détail, pour mettre à bas toute une recherche qui aurait pu servir de nombreuses consciences. Sans rentrer dans les diverses hypothèses imaginaires ou réelles, il est intéressant de se rendre compte que ce qui compose le corps humain sur les deux tiers n’est pas un sujet essentiel pour les communautés en place, la priorité étant les connaissances déjà acquises et les pouvoirs en place, et ce, même si l’on sait que l’histoire et l’évolution remettent en cause les meilleures théories. Le paradoxe des scientifiques est, qu’équipés de leur microscope, ils découvrent des informations qu’ils ne peuvent expliquer. La division entre les disciplines scientifiques complexifie le paradoxe et accentue le fossé de communication entre elles. Les biologistes auront du mal à comprendre ou à s’approprier le travail des physiciens. Un domaine aussi divisé et structuré permet-il une évolution adéquate toujours plus tournée vers les flux ?
L'eau, base identitaire et de travail
C’est la découverte du monde microscopique, cette masse vibrante, peut-être même ondulante, qui a changé ma perspective de recherche, qui était jusque-là principalement tournée autour de la question « Qui sommes-nous en dehors de la culture et de la nomination ? ». Pour y répondre, il m'aura fallu sept années de séjour en terre amérindienne, trois années à étudier l’eau et trois autres à étudier le feu. Mais plus que de parler de découverte du monde microscopique, il faudrait peut-être parler de faire l’expérience du monde invisible qui nous entoure. Vous pouvez penser qu’il suffirait d’ouvrir un livre en biologie pour arriver où il m’a fallu sept années importantes de travail. Dans cette recherche, mon corps a été le premier support d'informations. Vous pouvez vous référer à la pièce de mon travail artistique que j’ai appelée Guide 1, la vidéo « Méditation ». Pour les plus passionnés par le sujet, je vous joindrai un lien en fin d‘article. La raison pour laquelle je suis revenue en Europe a été la volonté de partager l’expérience et le sentiment de réalisation en tant qu’humain, afin d’élaborer des processus artistiques et visuels permettant de faire pénétrer les personnes dans cette conscience. Cette année 2024 est la célébration des 20 ans de mon retour. Ce sont aussi les 20 ans de la disparition d’un scientifique qui aurait sûrement mérité plus de compréhension et d’ouverture d’esprit quant à ses recherches sur l’eau. Pour écrire cet article, je me suis donc remémorée mes expériences et jeux de méditation de la vingtaine. L’eau est sacrée et en même temps facilement polluable. Elle peut être bénéfique ou complètement destructrice, en gardant constamment une présence indispensable à la vie.

Visuel Etape 5 - "Le Retour, réflexions d'un arbre sur l'eau" - Photo numérique 2024
Alors que l’instrument de prédilection de la « culture Petit Gris » est le microscope, auquel s’ajoute l’automatisme, celui de la « culture de l’irisation » permet d’arriver au même résultat que le scientifique dans son laboratoire, mais à partir d’un esprit bien aiguisé. Cet esprit doit être autant capable d’appréhender les problèmes du monde quotidien (administratif, alimentaire, relationnel, etc.) que de connecter sa base vivante, d’être en interaction consciente avec le monde microscopique. Voilà ce que pourrait être un esprit alerte ou une conscience accrue, si on souhaite jouer avec les mots. D’ailleurs, dans un article précédent, vous avez tous les outils pour rendre sa conscience alerte et guérir la blessure.
Ce n’est pas la première fois que j’étudie l’eau, même si la méthode change considérablement. La première fois que j’ai approché l’eau avec toute ma conscience, la méthode était complètement différente. La spontanéité, le jeu et l’intuition ont été les principaux piliers de l’expérimentation. Trois années d’études de l’eau et trois autres du feu m’ont été proposées par Catherine Forestier, médecin, qui a complété sa formation par l’enseignement de Patrick Drouot et par des pratiques chamaniques amérindiennes. Elle est une femme connectée qui m’a exposé le pouvoir de créer une horizontale dans un monde de verticales. Sans suffisamment de compétences en verticalité, je crois avoir fait le choix de l’horizontalité à l’époque, avec le souhait de créer d’autres horizons. Ce qui m’a poussée dans une recherche profonde de l’identité jusque dans le plus profond de ma structure cellulaire, c’est l’Amazonie ! Le choc, que cette forêt a provoqué en moi, a été incommensurable en 1998, encore plus de voir sa destruction déjà en marche à l'époque.

Visuel 2 - performance avec l'eau : "Wo-Man" à Milos en Grèce - Mai 2024
L'eau / Etude chamanique
Découvrir l’eau, son pouvoir, notre pouvoir, je le comprends aujourd’hui, procède d’une vision politique, dont la gestion se pratique par l’imagination et l’intuition. L’apprentissage de l’eau s’est effectué sur une des pointes du triangle géographique en Amérique, que j’ai élaboré de l'âge de 21 à 27 ans. Saint-Domingue, et plus particulièrement le village de Las Terrenas, avec ses plages à l’infini et son eau transparente, m’ont permis pendant trois années de faire l’expérience de l’eau, grâce à l’impact d’un océan, dont les effluves bloquées par des collines créent un climat particulier et une atmosphère chargée de vibrations rejoignant l’esprit taïno, culture native de ces terres. Si vous connaissez Las Terrenas, en 2000, c’était un village en développement, en pleine mutation , encore rempli de cocotiers, d’oursins frais et de paysages marins complètement extraterrestres.
L’eau m’a appris la multi dimensionnalité, les escaliers, les ponts entre visible et invisible. J’ai abordé le monde des vibrations qui peuvent être perçus comme des serpents dans une autre dimension, ou comme des dragons, si les vibrations sont reconnectées ! Danser, être onde, c’est ce que m’a appris l’eau : les différents moments du bouillonnement, peut-être même la glaciation, l’eau de la vie, l’eau de l’amour, des jeux entre ombre et lumière… l’eau responsable de l’irisation, des ondulations, des longueurs d’onde… l’eau en escalier, l’ascension vers les cieux, qui rejoint aussi la verticale…

Visuel Etape 5 - "Le Retour, réflexions d'un arbre sur l'eau" #2 - Photo numérique 2024
L'eau et Flux
L’eau m’a permise de développer mon intuition, qualité qui fait défaut à tous les esprits rigides s'attachant aux expressions institutionnelles, telles que l'orthographe ou la rigueur de la présentation. Celles-ci les culpabilisent, eux, de ne rien développer de réellement vital et d'essentiel dans ce XXIe siècle, dont le potentiel ne correspond plus à celui du siècle des Lumières. Combien d'esprits ancrés dans cette rigidité passée empêcheront l'évolution de se faire et de s'ancrer dans l'histoire ? Heureusement, cette rigidité mentale en lien avec une certaine aristocratie et ses suiveurs, est dépassée par tous les flux internationaux, ces personnes qui viennent des quatre coins du monde, envahir leurs patrimoines passés. L'autre flux qui les interpelle sûrement ce sont les flux financiers, qui permet des nouveaux riches, qui viennent équilibrer la balance.
L'eau permet de rentrer dans toutes les dimensions mentales, émotionnelles, de fluidifier, d'abolir les frontières. C'est ma partenaire pour ébranler les structures, cela est nécessaire, car la croyance en des titres de noblesse, des actes de naissance, doit être révolue, il paraîtrait que 17% des français ne seraient pas contre le retour d'un roi en France. L'être humain est un sujet qui émet des choix, de la gamme la plus lumineuse à la plus obscure. L'homme résulte de la cohabitation de milliards de milliards de molécules. Celui qui se sent seul dans ce monde vibrant et cohabitant n'a jamais fait l'expérience de l'eau et n'a jamais approfondi sa sensibilité. Quand on s’intègre à l’eau, tout est tout, que le feu viendra purifier, mais cela est une autre histoire
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Translation in english
Water - my love

Picture Stage 5, Title Reflections of a tree on water - digital photography - 2005
Water as an Essential Partner
In Venice, my main partners were water and the tide, which enabled me to formalize my work around the “culture of iridescence”. Water is a subject I'm very familiar with, having studied the element for three years between 1999 and 2001. The process is intrinsic to a shamanic apprenticeship I underwent, which involved connecting with water and fire. This experience taught me to communicate with what we call our identity base, our cellular, molecular and atomic structure. This relationship with the microscopic world gave me a special awareness. From then on, I wanted to share it, because it would have been selfish to keep the teaching to myself. This awareness of identity in its most microscopic dimension is perhaps the key to the ecological crisis the world is experiencing. Baptiste Morizot, in La crise écologique comme crise de la sensibilité, explores how our perception of nature influences our interactions with the living world, and how a more sensitive and attentive approach could transform our relationship with the environment. I would add that the crisis is also, and above all, a problem of consciousness, and all my work as an artist and social explorer is to identify the links that open it up and amplify it. Other authors, such as Edgar Morin, assert that solutions can emerge from as yet undeveloped cerebral capacities.
Water and Life
If you think about it, water is present almost everywhere. When scientists discover a new star or planet, the first thing they look for is the presence or absence of water. Water is life; it makes up all living things. Our bodies are thought to be made up of at least 65% water, a figure that varies according to the many sources that discuss it. The percentage we give to its presence varies. Every time we breathe, we inhale its molecules by simple automatism. Every living thing is made up of water molecules, which are repeated and present in every subject, whether plant, animal or human. Water connects living beings, but how many are aware of it? If we could be aware of this vibrating world around us, how would we perceive and reflect on it? Have you ever wondered why human beings don't feel all the elements that make them up? Erwin Schrödinger, in his book What is Life? asks: “If we were organisms sensitive enough that a single atom or even a few atoms could produce an impression perceptible to our senses, great God, what would our life be like?”.

Image 3 - Performance with water: “Wo-Man” in Milos, Greece - May 2024
Water in Science
We may approach the microscopic world, but we can't see it, because its size doesn't allow our brains to shape it. In an interview, Luc Montagnier, a Nobel Prize-winning scientist, argues that consciousness is the most difficult element to change, but that it is indispensable for the evolution of a society. His interview also touches on Jacques Benveniste's research, which caused a scandal in the scientific community in 1989. The media summed up his research in one title: The Memory of Water. Listening to Benveniste in one of his many interviews, the best formula to describe the results of his research is: “It's as if water remembers having seen a molecule, that it expresses the function of this molecule, whereas the molecule itself has physically disappeared. [...] That's what we've found, but neither I nor anyone else on the team knows what it really means. This research was rejected by the scientific and political authorities, with the same refrain, as in every area of French society: consciences that are not ready to let go of their structure, which is too rigid for the times we live in. Mental structures that will dwell on one fault, the devil hiding in the details, to put an end to all the research that could have served many consciences. Without going into the various imaginary or real hypotheses, it's interesting to realize that what makes up two-thirds of the human body is not an essential subject for the communities in place, the priority being the knowledge already acquired and the powers in place, even if we know that history and evolution call into question the best theories. The paradox of scientists is that, equipped with their microscopes, they discover information they can't explain. The division between scientific disciplines complicates the paradox and accentuates the communication gap between them. Biologists will find it difficult to understand or appropriate the work of physicists. Does such a divided and structured field allow for an appropriate evolution that is ever more flow-oriented ?
Water, the Basis of Identity and Work
It was the discovery of the microscopic world, that vibrating, perhaps even undulating mass, that changed my research perspective, which had until then been mainly focused on the question “Who are we outside culture and nomination?” To answer this question, I spent seven years on Amerindian soil, studying water for three years and fire for another three. But rather than talking about discovering the microscopic world, perhaps we should talk about experiencing the invisible world that surrounds us. You might think that opening a book on biology would be enough to get me to where it took me seven important years of work. In this research, my body was the first medium of information. You can refer to the piece of artwork I call Guide 1, the “Meditation” video. For those more passionate about the subject, I'll include a link at the end of this article. The reason I came back to Europe was the desire to share the experience and feeling of realization as a human, in order to develop artistic and visual processes to bring people into this consciousness. This year, 2024, is the 20th anniversary of my return. It's also 20 years since the death of a scientist who surely deserved more understanding and open-mindedness about his research on water. So, to write this article, I went back to my experiences and meditation games of my twenties. Water is sacred and at the same time easily polluted. It can be beneficial or completely destructive, while constantly maintaining a presence essential to life. Whereas the instrument of choice for “Petit Gris Culture” is the microscope, to which automatism is added, the instrument of “Iridescence Culture” enables us to achieve the same results as the scientist in their laboratory, but from a well-honed mind. This mind must be as capable of grasping the problems of the everyday world (administrative, food, relational, etc.) as it is of connecting its living base, of interacting consciously with the microscopic world. That's what an alert mind, or heightened awareness, could be, if you want to play with words. By the way, in a previous article, you have all the tools you need to make your consciousness alert and heal the wound. This isn't the first time I've studied water, although the method changes considerably. The first time I approached water with my full awareness, the method was completely different. Spontaneity, play and intuition were the main pillars of experimentation. Three years' study of water and another three of fire were suggested to me by Catherine Forestier, a medical doctor, who completed her training with the teachings of Patrick Drouot and Amerindian shamanic practices. She is a connected woman who showed me the power of creating horizontality in a world of verticals. Without sufficient vertical skills, I think I chose horizontality at the time, with the desire to create other horizons. What pushed me into a profound search for identity, right down to the depths of my cellular structure, was the Amazon! The shock that this forest provoked in me was immeasurable in 1998, even more so to see its destruction already underway at the time.
Water / Shamanic Study
Discovering water, its power - our power, as I understand it today - stems from a political vision, the management of which is practiced through imagination and intuition. I learned about water on one of the points of the geographical triangle in America, which I developed between the ages of 21 and 27. Santo Domingo, and more specifically the village of Las Terrenas, with its endless beaches and transparent water, gave me the opportunity to experience water for three years, thanks to the impact of an ocean whose effluvia, blocked by hills, creates a special climate and an atmosphere charged with vibrations in keeping with the spirit of the Taino culture native to these lands. If you're familiar with Las Terrenas, in 2000 it was a developing village in the throes of change, still full of coconut palms, fresh sea urchins and completely alien seascapes.
Water taught me about multi-dimensionality, staircases and bridges between the visible and invisible. I entered the world of vibrations, which can be perceived as snakes in another dimension, or as dragons, if the vibrations are reconnected ! Dancing, being a wave, that's what water taught me: the different moments of bubbling, perhaps even glaciation, the water of life, the water of love, the interplay between light and shadow... the water responsible for iridescence, undulations, wavelengths... staircase water, the ascent towards the sky, which also joins the vertical...

"Return: Reflections of a tree on water" - 2024- Photo by Laure Molina (stage 5)
Water and Flux
Water has enabled me to develop my intuition, a quality that is lacking in all rigid minds attached to institutional expressions such as spelling or rigorous presentation. These make them feel guilty for not developing anything truly vital and essential in the 21st century, whose potential no longer matches that of the Age of Enlightenment. How many minds anchored in the rigidity of the past will prevent evolution from taking place and becoming anchored in history? Fortunately, this mental rigidity, linked to a certain aristocracy and its followers, has been overtaken by all the international flows, these people who come from the four corners of the world to invade their past heritage. The other flow that surely concerns them is the financial flow, which brings in the new rich to balance the scales.
Water allows us to enter all mental and emotional dimensions, to fluidify and abolish borders. It's my partner in shaking up structures, which is necessary, because the belief in titles of nobility, birth certificates, must be over. It seems that 17% of French people would not be against the return of a king to France. The human being is a subject who makes choices, ranging from the brightest to the darkest range.
Man is the result of the cohabitation of billions of billions of molecules. Those who feel alone in this vibrant, cohabiting world have never truly experienced water and have never deepened their sensitivity. When you integrate with water, everything is everything, and fire will purify it, but that's another story.
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